An de grâce 569, Vendredi 13 Maisial.
Le Roi est Mort. Longue Vie au Roi !
L'archevêque d'Amakna, dépêché par le Roi Allister lui même, posa la lourde et froide couronne sur ma tête. Tout un peuple entier scandais la même phrase. Ils retrouvaient enfin un souverain.
Deux ans que mon père était partit en chasse de la plus grande bête jamais connue dans ce monde. Otomaï l'alchimiste lui même lui en avait parlé. Deux ans qu'il était partit tête baisser avec ses hommes dans les tourbières; deux ans qu'il n'était pas revenu.
Et pour cause, Otomaï lui même, ce matin, avais ramener ça dépouille écorchée et sa couronne rouillée. Il gisait sur le ponton menant aux tourbières d'après les dires du savant. Etait il mort en revenant ou en partant, nul ne le sait et ne le saura jamais. La page est définitivement tournée. Après deux ans d'inquiétude et de souffrance, deux ans sous la gouverne de la régence, une nouvelle ère commence. Moi, Hose, prince des Srams, redonne à Gisboul et ses habitants un nouveau Roi.
Le Roi est Mort. Longue Vie au Roi !
An de grâce 571
Deux ans déjà que feu mon père m'a céder son trône. Gisboul est étincelante, au sommet de son art et de sa culture, elle rayonne dans tout le sud des contrées connues et explorées. Même le chancelier de Brackmar nous envie. Nos terres sont fertiles, nos commerces prospères, nos femmes fécondes. Les marchants ambulants, les vendeurs de rêves, les chevaliers et les forains emplissent les artères principales de la vile, non loin de l'impressionnante tour du palais. Nous ne connaissons ni les manant, ni les mendiants, ni les voleurs. Amakna nous envie notre tranquillité, Bonta nos festins, Sufokia notre postérité.
J'adore mes paires, et ils me le rendent bien. J'aime me balader dans les rue, sans toute fois parader, simplement vêtu d'une cape de vampire. Dans le coeur de la cité, ce n'est plus moi qui règne, mais le bien-être, le bonheur et la gaité.
J'aime passer le plus claire de mes après midi en présence de Brozer, un jeune disciple féca très sage, ayant une bonne conversation et une fine approche du combat. Il est ma première garde rapprochée, tout en étant mon plus fidèle ami et mon confident. Il tente de m'apprendre les rudiment du combat, mais je ne suis guère un bon étudiant et je place toute mon ardeur dans ma sagesse, qui me sert pour gouverner de la meilleure des manières mon royaume.
An de Disgrâce 583
Horreur, Violence et Félonie. Je n'ai que c'est trois mots à la bouche. nous fuyons tant que nous en avons encore le temps avec Brozer. La ville est envahie. Partout grouille d'affreux goblins, de sanglants Bworks et des Ouginak effrayant. Ils mettent à sac ma ville, ma bien heureuse ville, sous la direction de l'impie le Borker. Sous les ordres et la bénédiction de Raval, il met à feu et à sang mon royaume pour lui offrir un lieu de culte.
Horreur, Violence, Félonie. Voila ce que je vois, ce dont je souffre, ce pourquoi je pleure. Brozer me protège et m'enlève de ce massacre pour m'éviter une mort certaine, mais quel Roi suis-je pour fuir mes paires alors qu'ils sont éventrés, égorgés, étripés, émasculés, brulés vifs et même violés sous mes yeux. Malgré la peur dans mon ventre et mon déchirement dans le coeur, on m'enlève et me protège alors que je voudrais tant que tout finisse. Le malheur est sur nous, avec sont lot d'Horreur, de Violence et de Félonie.
An 592
On continue à me nommer Sir, alors que je n'ai plus une seule terre. Je suis le roi errant de ce monde, marchant où le soleil et les pavés me guident. Gisboul est depuis cette année maudite, une terre aride, sèche et maléfique où trainent les vautours en tout genre. Perdus sont les temps où y régnait la joie. Oubliés sont les heures de plénitude.
Et devant nous l'aventure trace sa route, pret à nous cueillir à bout portant.